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Arrivée à Lisbonne - étape 47

Etape 47 : Catalinhos - Lisboa (98 km)

Nuit moyenne dans ce bel hôtel. Comme prévu, le petit déjeuner est déposé devant les portes des chambres à 7h30.
Comme nous entendons du bruit devant la notre, Jocelyne ouvre et un homme s'éloigne. En ouvrant le panier, nous constatons qu'il n'y a qu'un seul jus de fruit et 3 pains (2 dans un sac et 1 dans l'autre). Sans doute est-ce le resquilleur qui s'enfuyait...

Mais cela n'enlève en rien le plaisir de prendre le petit déj sur le balcon, alors que le soleil se lève...


Néanmoins, à 8h30, c'est le départ, car une longue étape nous attend, et de plus, pas facile.


Le vent est toujours présent (qui nous pousse toujours), et le ciel est d'un bleu éclatant.

Ces deux derniers jours, nous voyons sur la route de nombreux moulins, en plus ou moins bon état. Ils ont la particularité d'avoir des ailes en toile. Ils sont tellement présents qu'on les retrouve même en miniatures dans les jardins.


Toute la matinée, nous longeons la côte atlantique, avec des successions de montées et descentes qui nous offrent de temps à autre des panoramas magnifiques.

Même si nous savons qu'il nous faut avancer, nous ne résistons pas au plaisir de nous arrêter dès qu'un belvédère nous permet de contempler un village, une plage, une belle vue.


Nous nous disons que nous sommes chanceux de sillonner une telle route pour notre dernière étape.

Mais le destin est malicieux. Alors que nous sommes pas très loin du Cabo Roca, notre itinéraire nous emmène sur une petite route, qui - bientôt - devient un chemin, d'abord à peu près carrossable, puis de moins en moins, et qui tout à coup d'élève à des pourcentages jamais atteint (plus de 20%).
 

Nous devons poser pied à terre, pousser le vélo. Puis remonter et refaire la même manoeuvre dans la grosse côte suivante.
 

C'est alors que surgit Paulo, sur son VTT à assistance, et qui vient à notre rescousse.
 


Puis, il nous accompagne pour nous sortir de ce guêpier jusqu'à retrouver la route qui mène direct au Cabo Roca. Il parle un français très élégant et aujourd'hui on peut dire qu'il a été notre bon samaritain...
Nous ne sommes pas les seuls en galère, un couple d'anglais (ou d'allemands), portent à deux leurs vélos, et semblent exténués par la difficulté de ce chemin improbable.

Grâce à Paulo, le raccourci par lequel il nous a fait passer, permet de gagner 2 kilomètres sur la route du Cabo Roca.

Ce cap est en fait le cap le plus occidental de l'Europe (alors que beaucoup pensent qu'il s'agit du cap Fisterra (Finistère) en Espagne. Le lieu est magique - un mélange de Cap Fréhel et de Pointe St Matthieu - à plus de 200 mètres d'altitude.
 

Dans ce lieu exposé, les bourrasques de vent nous décoiffent littéralement que ce soit Jocelyne (ses cheveux) ou Joël (son bandana). Nous essayons de trouver un petit coin tranquille pour pique-niquer, mais ça n'est pas simple, car ce lieu est évidemment très fréquenté, surtout en ce dimanche.

Pas de souci pour repartir, la route descend peu à peu pour nous ramener au bout de 15 km au niveau de la ville de Cascais. A présent, il reste environ 25 km pour atteindre Lisboa en suivant le littoral.

Mais cela ne se révèle pas aussi facile que ne le laissait prévoir le tracé. Car la route du littoral est très fréquentée (une 2 fois 2 voies) et ne comporte ni piste cyclable, ni bande sur le côté. C'est donc les fesses serrées que nous progressons sur cette dangereuse route avant - ouf ! - de trouver une piste cyclable - certes loin des standards anglo-saxons, mais qui a le mérite d'exister.

Une petite halte pour boire et déguster une dernière glace. C'est là que nous rencontrons un couple charmant qui semble captivé par notre machine et veulent en savoir plus, d'autant plus qu'ils parlent un français très honorable. Ils sont encore plus surpris lorsque nous évoquons notre aventure et les 2000 km de ce 2ème tronçon.


Enfin 2000 km, ce n'est pas tout à fait exact. A notre arrivée à Lisboa devant la célèbre tour de Belem, nous avons au compteur 1968 km...

La tour de Belem se présente enfin à nous. Si la petite sirène nous avait semblé bien petite à Copenhague, ici, à Lisbonne, cette majestueuse tour qui a les pieds dans l'eau est splendide et se trouve située dans un environnement très touristique. Il y a foule en ce dimanche et le temps ensoleillé est propice à la sortie chez les lisboètes. D'ailleurs - revers de la médaille pour les vélos, il est difficile de se faufiler parmi les piétons, qui monopolisent la piste cyclable.

Il est déjà plus de 17h, l'heure de chercher notre hébergement prévu pour les 3 jours à venir. C'est à 3 km nous indique l'application. Il nous faut suivre le front de mer, avant d'arriver dans un cul de sac. Nous ne comprenons pas notre erreur... Un peu de jugeotte permet de voir qu'une passerelle de plus de 500 mètres passe au-dessus de routes et voie ferrée, et qui nous permet de passer de l'autre côté de la ville. Le final est difficile car nous n'avons plus de batterie et ça monte dur...

Déjà que nous sommes usés, et c'est compliqué aussi à l'auberge, surtout pour notre tandem : pas de solution pour le stationner sur place. Malgré tout, nous le laissons dans le hall et le mettrons dans le coffre du véhicule de Patrice à son arrivée demain.

En effet, notre chauffeur (le frère de Joël) est sur la route et devrait arriver à Lisbonne en milieu de journée lundi.

Le lieu est sommaire, mais nous en avons pour notre argent : 25 € la nuit on ne pouvait pas s'attendre à un palace... En tout cas, la chambre est grande et le quartier est calme.

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V
Bravo les amis ! Je suis admirative.<br /> Jocelyne, je trouve que les cheveux ébouriffés te vont très bien !!!
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B
Que dire de plus que les commentaires précédents: nous sommes admiratifs! encore bravo.
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J
Quel superbe périple !<br /> Je suis admiratif.<br /> Devant les belles choses que vous nous avez montrées et commentées si plaisamment.<br /> Mais aussi devant la réalisation de votre challenge qui requiert une sacrée forme et une réelle détermination.<br /> Les paysages et les œuvres architecturales sont magnifiques.<br /> Le Gouf, la cathédrale de Santiago, la Tour de Belem mais aussi tant d'autres merveilles telles que ces simples rues typiques.<br /> Et que de belles rencontres et de moments de partage, jusqu'au raisin probablement plus tentant que le baton.<br /> Une tradition demeure : la consommation de icheu (ijs).<br /> Ma prononciation est certainement perfectible mais je suis excusable parce que j'ai fait Danois 7ème langue.
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D
Merci frérot...oui ...nous sommes tout simplement heureux, remplis de beaux paysages, de péripéties, de rencontres...nous essaierons de la partager à notre retour 😘🥰
M
Ça y est. Le final.!! 1968 km ! (Ca ne vous a pas tenté de faire plusieurs tours du quartier pour arriver à 2000 ? 😁😁)<br /> En tous cas encore Bravo.<br /> C est une étape qui a encore apporté son lot de péripéties. Les nuitées et surprises des hôtels, les chemins pierreux improbables, les belles rencontres, la côte qui n est pas sans rappeler quelques coins de notre Bretagne, etcc..vous en aurez vécu des moments..<br /> Profitez bien de Lisbonne, les tramways, les petites ruelles (où vous n aurez plus à vous inquiéter pour le passage de votre tandem), les faiences et les bonnes pâtisseries...<br /> Avant le retour..pluvieux ..(bienvenue cette pluie, pour la 1ere fois en cote d Emeraude depuis 4 mois) <br /> Ce fut une belle aventure<br /> Le prochain troncon anglo saxon semble tres prometteur aussi. (Avec du dénivelé, des belles campagnes et lacs et des bons bed and breakfast et pintes dans les pubs..)
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