Journée de repos à Torreira
Il s’agit d’une station balnéaire aux grandes avenues, mais vides actuellement, la saison étant terminée.
Néanmoins, au cours de ces quelques heures sur la plage, nous avons pu constater que la pêche restait ici très vivante.
Nous avons croisé des poissonnières sillonnant la ville avec un chariot où sont disposés des poissons à vendre. L’une d’elles nous a particulièrement impressionnés par son franc-parler et sa voix de stentor…
Mais le plus pittoresque était à venir. Sur la plage surgissent deux tracteurs qui approchent de la mer. Au large, un bateau traditionnel cherche à rejoindre la plage. Dans un premier temps, nous pensons qu’il s’agit d’un sauvetage. Pas du tout.
C’est un mode de pêche qui n’est plus guère pratiqué que dans cette région. Là, le bateau lance le filet et, une fois revenu sur la plage, c’est au tour des deux tracteurs (autrefois, il s’agissait de chevaux) de récupérer la fricassée de poissons. Et tout ceci peut demander du temps. C’est vrai pour les pêcheurs du jour : au bout d’une heure le filet n’était toujours pas remonté.
En tout cas, cela a agrémenté de façon très instructive cette belle journée en bord de mer 😊
Etape 44 : Torreira - Figueira-da-Foz (83 km)Joël a mieux dormi que Jocelyne et pourtant ce matin elle est d'une efficacité redoutable... tout en douceur
Un nouveau petit déjeuner copieux nous est servi dès 8h (au lieu de 8h30) - merci à nos hôtes, car il nous faut prendre un ferry après une heure de route.
Nous quittons Torreira avec un brin de nostalgie sous un ciel voilé mais très doux par rapport à la France (19°). Nous longeons le bras de mer qui se prolonge jusqu'à Santo Lucinda.
Pas de souci, nous sommes dans les temps pour prendre le ferry de 9h30 qui gagne l'autre rive vers Aveiro. Il s'agit d'un port dynamique, alliant raffinerie, fret maritime et la plaisance. Nous nous en rendons compte lors de la traversée, car un gros cargo remorqué par deux bateaux bouche l'entrée du port un petit moment.
Nous avançons tranquillement et nous arrêtons faire un ravitaillement pour le midi. Devant le magasin, un couple de cyclo-randonneurs nous regardent avec amusement. Bel échange avec Jennifer et Troy, des américains du Massachussets et qui font une randonnée au Portugal. Que c'est bon ces temps de partage - certes brefs - mais si nourrissants...
Nous constatons d'ailleurs une belle habitude depuis que nous sommes au Portugal : le pouce levé pour signifier leur admiration ou le plaisir de nous voir sur notre machine qui attire l'oeil. Nous nous disons que nous sommes en train de battre un record de "likes" qui, sur une journée se monte à environ une centaine (et nous n'exagérons pas).
Avec tout ça, nous n'en sommes qu'à 20 km. Mais la route est plate et nous mettons le "turbo" et engrangeons les kilomètres... sur une route devenue soudain plus monotone, par exemple finie les maisons originales, dont les façades sont décorées de faïence diverses et variées. Jocelyne s'en donne à coeur joie avec son appareil-photo !
50 km atteint, nous estimons l'heure du pique-nique venue, car midi est passé. Difficile de trouver un lieu adéquat, mais notre persévérance est récompensée avec un petit parc ombragé juste à côté de l'église de la ville de Tocha. De plus une table et des bancs très confortables, c'est le grand luxe ce midi.
Nous profitons du calme ambiant pour faire une courte sieste sur l'herbe fraîche.
C'est reparti pour les 20 derniers kilomètres, que nous appréhendons un peu, car le dénivelé nous annonce une grosse côte. Plus de peur que de mal car nous la passons sans difficulté les "doigts dans le nez" comme on dit...
Ne reste plus que la descente très roulante et nullement dangereuse avec des freins qui ne "couinent" plus si bien que nous arrivons sur le port de Figueira-da-Foz à 15 heures pétantes. Nous nous offrons un panaché et une glace avant de nous rendre à l'hôtel du soir.
Nous lançons la recherche, il semble qu'il soit tout près car l'appli nous dit "Vous êtes arrivés". Effectivement, en nous retournant nous voyons le nom de l'hôtel !
Accueil très sympathique de l'hôtelier qui nous aide à installer à l'abri notre tandem et à monter nos bagages au 2ème étage et tout ceci, dans un excellent français...
Notre chambre donne juste au-dessus d’une école et nous voyons les petits bambins (des maternelles) s’en donner à cœur joie sur l cour de l’école.