Etape 26 : Bordeaux - Le Teich (54 km)
Petite nuit à la Maison du Pélerin de Bordeaux, car nous ne sommes pas encore habitués à dormir dans des chambrées avec lits superposés et sans rideaux...
Après le petit déjeuner, très international avec un belge, une jeune chinoise qui remonte à Paris, une japonaise et notre hôte (voir photo) nous repartons.
Comme l'étape est courte aujourd"hui, nous en profitons pour à nouveau flâner dans Bordeaux. Après la découverte de la place des Quinconces hier soir, nous nous rendons au Jardin Public. Jocelyne souhaite voir tout spécialement deux statues de célébrités nées à Bordeaux :
- Celle de l'artiste peintre, Rosa Bonheur, une femme d'exception dans son siècle (le XIXème), peintre animalière reconnue en France et même en Europe et qui fit l'admiration de Victor Hugo. Elle fut aussi la première femme-artiste a recevoir la légion d'honneur.
- Ainsi que celle de François Mauriac, réalisée par le célèbre sculpteur Zadkine, dont nous admirons les créations, depuis la visite d’un de ses musées.
Et c'est là que nous faisons une rencontre étonnante. Une joggeuse vient vers nous avec l'intention d'en savoir plus sur notre périple et ses finalités. Beau moment d'échange spontané avec Patricia qui nous fait chaud au coeur à tous les trois...
Passage du côté de la cathédrale St André, du Centre Jean Moulin et de l'Hôtel de Ville, avant de quitter la cité, direction Arcachon.
Une fois l'agglomération passée, de grandes lignes droites nous attendent et quelques pistes cyclables sans continuité. A une pause, nous en profitons pour déguster un cannelé, spécialité bordelaise...
Difficile de trouver un arrêt pour le pique-nique, car sur la route aucune aire aménagée. Nous nous installons sur le parking du collége Jean Zay de Biganos.
Encore quelques kilomètres et nous arrivons au Teich, notre destination pour ce soir. Comme il n'est que 14h30, nous allons visiter la réserve ornithologique. Un parcours nature de 6 km. Nous sommes plus fatigués par cette marche que par le vélo...
Arrivée à notre logement, chez Valérie et Stéphane. Une chambre coquette nous attend et nous espérons bien dormir, car nous avons du sommeil en retard.
Etape 27 : Le Teich - Aureilhan (84 km)
La veille, nous avons passé un bon moment avec Valérie et Stéphane, qui proposent un repas / petit déjeuner défiant toute concurrence... Échanges sur nos vies, nos passions, nos aspirations réciproques. Bonne nuit aussi et réveil vers 7h30 alors que nous voulions partir assez tôt !
La raison : faire une halte à la dune du Pilat avant que la foule n'arrive. Nous y sommes vers 10h. Déjà, nous pouvons constater combien les incendies de forêt de ces dernières semaines ont dénaturé le paysage.
Néanmoins, la vue du haut de la dune demeure magnifique.
Par contre, comme Stéphane nous l'avait indiqué, la Vélodyssée (et même la route côtière) sont fermées à la circulation. Conséquence, nous devons revenir pratiquement sur nos pas avant de reprendre la route du sud. Nous serrons les fesses car la circulation est intense et aucune bande d'arrêt d'urgence sur le côté de la route. Et pourtant, nous sommes sur la route de Compostelle (voie du Littoral)…
Nous ne prenons aucun plaisir à rouler. Heureusement, notre halte à Pontenx dans un petit parc ombragé est bien agréable. Même si, aujourd'hui, la température ne dépasse pas 28°.
Encore 25 km et nous voici à Aureilhan. Il faut dire que les derniers kilomètres sont plus plaisants puisque nous empruntons une piste cyclable. Nous croisons aussi un breton de Binic, très intéressé par notre machine, par notre périple et qui nous guide jusqu'à proximité du camping.
Notre hébergement du jour est situé dans un mobil-home de ce camping à proximité du lac d'Aureilhan. Comme nous arrivons vers 15h30, nous avons donc une longue soirée devant nous. Mais la fatigue se fait sentir et dès 20h nous sommes couchés...
Etape 28 : Aureilhan - Capbreton (99 km)
Bonne nuit et réveil vers 7h. Sans nous bousculer, nous déjeunons avant de préparer nos affaires. De la pluie est annoncée, aussi mettons-nous nos vestes de pluie sur le haut de nos sacs.
La pluie arrive avant même notre départ. Pour l'instant, cela reste raisonnable et durant une grande partie de la matinée.
Mais sur le coup de midi, une violente averse orageuse s'abat et aucune possibilité de s'abriter sur la piste cyclable de la Vélodyssée... Nous croisons des cyclistes à l’arrêt (mais nullement abrités), tandis que nous continuons. La forte pluie dure une bonne heure.
Deux belles rencontres sur cette véloroute de la Vélodyssée qui relie Roscoff à Hendaye :
un jeune argentin, dont le vélo est agrémenté de tous les fanions des pays qu'il a parcourus depuis 5 ans (ce qui nous donne une bonne idée pour notre propre tour d'Europe). Il a déjà réalisé 50000 km et se dirige vers le Maroc, via l'Espagne et le Portugal. Puis, juste après la grosse averse, nous faisons connaissance avec un groupe de 5 savoyards, très sympathiques et qui randonnent sur la vélodyssée d'Arcachon à Bayonne. Beaucoup de curiosité et d'intérêt, et beaucoup d'empathie aussi.
Après le pique-nique pris à l'endroit de notre rencontre avec les amis savoyards, le départ est laborieux : nous "perdons" la trace de notre itinéraire et faisons un détour d'une dizaine de kilomètres. Ce qui nous rend un peu grognon. La fatigue commence à se faire sentir ; heureusement une journée de "repos" nous attend samedi...
Une fois la Vélodyssée reprise, nous filons droit vers Capbreton, notre escale du soir (et pour 2 nuits). Avant de prendre un repos bien mérité dans le logement retenu, passage par la poste pour récupérer la carte d'identité de Jocelyne (qu'elle avait oubliée) et faire un ravitaillement pour le repas du soir.