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Bilan du raid : impressions de chacun

48 heures après l'arrivée à Bâle, nous avons - chacun de notre côté - fait un bilan à partir de 6 questions. Voici ce que cela donne. Des éclairages différents, mais un même constat : nous avons vécu une belle aventure à deux en guise de voyage de noces...

1) Comment s'est passée cette 2ème aventure en tandem ?

Jocelyne : Très positivement !
J'ai ressenti une grande détente physique et psychique tout au long de cette belle ballade et les quelques problèmes mécaniques ou logistique ne l'ont en rien entamée... j'ai même trouvé les situations cocasses !

Joël : en passant de 8 à 15 étapes et de 500 à 1300 km par rapport à notre randonnée de 2011 le long du canal du Midi, le défi, cette année, était d'une toute autre dimension. Et pourtant, j'ai le sentiment que notre raid s'est déroulé plus aisément que l'an dernier. Sans doute, est-ce dû au fait que nous étions moins chargés (grâce à l'accompagnement de Marie-Agnès) et au vélo de route plus adapté que le VTC à gros pneus de l'an passé. J'ai même constaté - au fil des jours - que notre rythme s'améliorait avec des moyennes régulières à plus de 20 km/h.

2) Quels furent les moments les plus marquants de ce raid entre St. Nazaire et Bâle ?

Jocelyne : Un seul moment un peu rude: l'orage !
Mais surtout une succession de sensations : plaisir de sentir mon corps en forme dans l'effort, émerveillement soit des paysages, soit des couleurs, soit des sons de la nature, ou encore sensation de lâcher prise, curieusement d'autant plus forte que le coup de pédale devait l'être aussi.

Joël : J'ai plein de souvenirs dans la tête... Il est difficile d'en extraire quelques-uns. Je retiens quand même 4 temps forts :
- la chaude étape (6ème) entre Beaugency et Sully-sur-Loire, bien agréable en apparence mais traître car nous ayant quelque peu déshydratés ;
- le délicat moment quand nous avons cassé la pédale du côté de Bourbon-Lancy (10ème étape), et que la randonnée pouvait très bien en finir là sans l'intervention astucieuse d'un mécano de Gueugnon ;
- les 10 derniers kilomètres de la 11ème étapes furent aussi mémorables. Alors que la journée s'était bien passée, le violent orage nous a complètement transis et j'avoue avoir eu du mal à récupérer, si ce n'est en remontant sur le vélo le lendemain ;
- les 3 rencontres avec des cyclos étrangers : le couple d'australiens en tandem, le couple d'écossais qui nous a réparé la chaîne et le cyclo randonneur allemand qui nous a guidé au départ de Montbéliard. J'ai senti, lors de ces rencontres furtives, une grande fraternité avec ces autres cyclos au "long cours".

3) Quels sont tes coups de cœur au cours de cette randonnée ?

Jocelyne : La couleur en début de matinée, les champs de blé bordés de coquelicots et de bleuets, leurs ondulations sous le vent, le magnifique reflet dans l'eau où l'on semblait plonger dans un autre monde et qui me faisaient penser à des peintures de Magritte par moments, les passages entre fleuve et canal où le calme du canal contrastait avec les courants du fleuve.
La faune, les hérons qui semblaient nous toiser du regard pour s'envoler majestueusement au dernier moment, le spectacle des nichées de canards et de cygnes, les poissons "volants" peut- être des perches attrapant des insectes ?

Joël : J'avoue avoir mieux apprécié la 2ème partie du parcours dans des régions moins connues. La vallée du Doubs est une vraie révélation que le guide nous avait bien indiqué comme étant superbe, ce qui s'est révélé vrai, d'autant plus qu'avec le soleil, cela accentuait la lumière et les contrastes.
Autre coup de cœur : la ville de Dôle, magnifique cité nichée au bord du Doubs, que nous avons hélas trop vite parcourue. J'ai eu plaisir à revoir le château de Chambord, situé au cœur d'un parc splendide.
J'ai aussi beaucoup aimé, au fil des jours, cette communion avec la nature, notamment avec les majestueux et très nombreux hérons ainsi que les gracieux et moins nombreux cygnes.

4) Les impressions sur ton (ta) co-équipier(e) ?

Jocelyne : Mon coéquipier? Quel co-équipier?...car sur le tandem, ce qui est magique, c'est qu'à ma place, je peux me permettre de regarder tout autour, ou me perdre dans mes réflexions...jusqu'à en oublier que je pédale...fabuleux non ?!
Bon je pousse un peu car c'est justement mon super coéquipier qui me permet ce moment magique. Et puis cela n'est possible que sur les portions roulantes. Autrement je me fie au rythme qu'il me donne et cela roule sans problème majeur. En fait, je sens mon corps en parfaite harmonie avec le sien. Et j'ai beaucoup apprécié son calme lors des avaries mécaniques, ce qui a permis de les résoudre efficacement sans perte d'énergie.

Joël : Pour cette 2ème saison en tandem, la coordination s'est grandement améliorée. Jocelyne m'épate par son courage et son endurance. Jamais, elle ne se plaint et sa vision positive est un puissant stimulant. J'essaye d'impulser un rythme régulier, ce qui nous permet de nous ménager et de ne pas nous fatiguer outre mesure. J'ai la conviction que nous pouvons encore progresser et vivre d'autres défis sur des terrains encore plus difficiles.

5) As-tu envie de continuer le tandem ?

Jocelyne : Oui ! Avec beaucoup de plaisir et d'enthousiasme. Je ressens une très grande complicité dans ces moments à deux ou nous pouvons discuter, échanger, ne rien dire...en toute limpidité. Et nous sommes tellement en accord sur nos attentes respectives que c'en est reposant !!!

Joël : Pour moi qui reste un passionné de cyclotourisme en individuel, le tandem compte autant et peut-être plus. Avec la très bonne expérience du raid de cette année, il est évident que nous pouvons envisager de relever d'autres défis.

6) Quels projets envisages-tu à l'avenir ?

Jocelyne : ....Heu...j'attends des propositions concrètes de mon coach, partenaire, ex-fiancé et mari...qui a toujours des idées...donc pourquoi me fatiguer à réfléchir ?

Joël : Premier point : il faut changer de tandem, car l'acquisition de cette année n'est pas satisfaisante. Ce fut le point noir de la randonnée : jusqu'à Bâle, j'ai craint qu'un problème majeur ne nous permette pas d'arriver au terme de notre raid.
Ensuite, les cyclos-randonneurs rencontrés nous donnent envie de repartir en autonomie totale, y compris avec la toile de tente. Pour des étapes peut-être un peu plus courtes, mais pourquoi pas sur des durées plus longues.
Depuis lundi, j'ai un rêve : celui de refaire le magnifique tour de Corse réalisé en 2004. Peut-être pas en 2013, mais pourquoi pas en 2014 ?
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