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Etapes 34 et 35 : Buelna à Muros de Nalon


Nous avons vraiment pleinement profité de notre journée de repos dans ce petit coin de paradis situé à Buelna... Pour autant, nullement une journée farniente, car bien des activités nous attendent : lessive de nos vêtements, rédaction du dernier article du blog et préparation des étapes à venir. Néanmoins, le rythme est plus cool et nous prenons d'apprécier ce "cadeau" du hasard et cette vue magnifique de la terrasse de la chambre.


Nous faisons aussi une petite balade à pied le long de la plage toute proche et actionnons le drone, histoire de prendre un peu de hauteur... Lors du diner, nous découvrons que la tourte farcie est en grande partie avariée ; Jocelyne s'en rend compte juste avant de commencer sa part !

 

Etape 34 : Buelna - Villaviciosa (87 km)

Il faut reprendre les bonnes habitudes : lever à 7 heures pour un départ à 8. Nous profitons une dernière fois de la terrasse pour un petit-déjeuner frugal avec nos restes (car l'auberge ne le propose qu'à partir de 9 heures), alors que le soleil se lève.

Vraiment, nous garderons un souvenir enchanté de cette halte à la Casa Altea El Valle, tant pour la tranquillité, que la qualité de l'accueil et cette chambre incomparable surplombant la mer de son 3ème étage...

Le soleil va nous accompagner toute la journée, même si la température est un peu fraîche (13°). Le relief est plutôt plat lors des premiers kilomètres, et nous apprécions la vue lumineuse sur la chaîne de montagnes du Picos de Europa qui culmine à 2600 mètres et se situe à 15 / 20 km à vol d'oiseau.

A Llanes, nous faisons un long arrêt sur le port. D'une part, parce qu'il est encastré dans une ria (comme en Bretagne, ces vallées maritimes sont très nombreuses sur toute la côte nord de l'Espagne), et d'autre part, parce qu'une curiosité est signalée sur le guide : des "cubos de la memoria" réalisés par un artiste local. Nous apprécions ces réalisations qui donnent de la couleur au port.

Nous reprenons la route après avoir complèté notre petit déjeuner. De belles maisons longent la route, souvent colorées, parfois très originales. Une nouvelle fois, nous constatons combien la végétation est verte. Depuis l'entrée dans le Pays Basque, c'est un constat que nous faisons : aucune trace de sécheresse et partout la nature déploie son vert le plus vif. Le maïs est encore sur pied et bien plus prometteur que celui de l'hexagone. Nous avons constaté combien chaque village, et - a fortiori - chaque ville s'attache à développer un poumon vert avec beaucoup d'arbres et de parcs. C'est vraiment appréciable et rafraîchissant.

Nous passons à Ribadessela, petite station balnéaire. Nous avons déjà réalisé 50 km et il n'est que 11h30., c'est dire que nous roulons bien aujourd'hui.

C'est alors que surgit une petite route qui bientôt se transforme en "raidard" comme celui rencontré avant l'arrivée à Bilbao. Joël est bien décidé à ne pas mettre le pied à terre et monte l'assistance à son maximum... 12, 13, le compteur monte jusqu'à 17%, avant de redescendre très progressivement (jamais en dessous de 10). A un carrefour, se pose la question de rejoindre une autre route qui nous semble moins difficile. Erreur : un autre "raidard", moins long toutefois, nous entraîne sur des pentes à 14% et le dernier hectomètre est parcouru en zigzaguant tant l'effort est intense et le palpitant au-delà de nos maxi autorisés... Repos bien mérité à l'arrêt bus avec un banc. Mais Jocelyne veut savoir si d'autres mauvaises surprises nous attendent encore.

Encore quelques kilomètres et nous arrivons à proximité d'une plage très fréquentée. Comme nous n'avons pas encore trouvé de commerces d'alimentation, nous sommes tout heureux de trouver un snack pour nous requinquer des efforts de la matinée.


Le reste de l'étape se passe sans encombre. Certes, il y a encore des côtes, mais rien de bien méchant.
 

Nous longeons une zone marécageuse juste avant d'arriver à notre ville étape du soir : Villaviciosa. Il est 14h30. Même si nous n'avons pas réservé d'hébergement, nous ne sommes pas inquiets car la ville en compte une dizaine. Nous jetons notre dévolu sur l'Auberge Congreso et pour 28 € nous bénéficions d'une chambre d'hôtel classique... Quelle aubaine !

Cette arrivée précoce nous laisse le temps de nous détendre, de visiter la ville, où il semble qu'il y ait une fête de village, et notamment une course cycliste.
 

Nous faisons quelques provisions en prévision de demain dimanche. Et allons pique-niquer dans le sympathique square de la ville (bénéficiant de cette fraîcheur dont nous avons déjà parlée) où nous obervons attentivement l'activité qui s'y déploie et les liens inter-générationnels.

Etape 35 : Villaviciosa - Muros de Nalon (82 km)

Départ tranquille après une nuit appréciée différemment par nos deux coéquipiers : Jocelyne est indisposée par les bruits de la fête du dehors, tandis que Joël dort comme un loir... Résultat : ce matin, Jocelyne a la "tête dans le sac" et ne se sent pas au mieux jusqu'en fin de matinée.

Comme nous étudions maintenant nos étapes, nous savons que dès les premiers kilomètres nous montons à 250 mètres. Certes, ça nous réchauffe mais il faut d'entrée fournir un bel effort. Mais, comme toujours, les paysages nous récompensent au centuple, nimbées d'un peu de brume ce matin.

Heureusement, après cette première grimpette, la route devient moins difficile et nous atteignons Gijon, le port principal des Asturies, comme prévu vers 10H15.


Un petit mot sur la particularité des Asturies. Certes, il s'agit d'une province espagnole, mais c'est aussi une principauté et un titre nobilière donnés traditionnellement à l'héritier de la couronne royale. C'est donc la fille ainée du roi Philippe VI, Leonor, qui est l'actuelle princesse des Asturies et est âgée d'à peine 17 ans.


Nous passons un long moment dans le quartier historique de Gigon. C'est vraiment un endroit magnifique, et nous prenons le temps de flâner, de photographier, nous sustenter aussi (il n'est pas beau le cappuccino espagnol ?).


Comme c'est une ville qui a des vestiges de la conquête romaine, et notamment des thermes, nous nous offrons le luxe de la visite du musée qui lui est consacré.

Bref, un long arrêt d'une heure trente, mais un enrichissement culturel indéniable. Nous avons d'autant bien fait d'en profiter que c'est le fiasco le plus complet pour la visite projetée du centre historique d'Avilès. Impossible de trouver les monuments de cette ville. Et nous voyons tout autre chose : des sites industriels impressionnants (qui fonctionnent même en partie ce dimanche), ainsi que des habitations de type "corons" tout à proximité.

La pause pique-nique n'est pas grandiose ce midi, mais symbolique, puisque nous nous arrêtons dans un petit jardin public à la sortie d'Avilès. Nous sommes impressionnées par la multitude de jardins publics, ou de simples aires de jeux qui favorisent le besoin naturel de s'ébattre des enfants. N'est-ce pas mieux que de passer des heures devant les jeux vidéos ?

Encore une vingtaine de kilomètres et une alternance de montées et descentes. Mais, aujourdh'ui, les pentes restent raisonnables : jamais plus de 10%. Et aucune descente nous permettant de battre notre record de 70 km/h !

Nous atteignons Muros de Nalon alors que 15h sonnent à l'église. Après les avoir doublés dans la dernière côte, nous prenons le temps de discuter avec un jeune couple venant de Suisse en vélo, ils prolongent encore de 8 km.

Dans la première auberge sélectionnée, c'est d'abord un groupe de français qui nous accueillent avec des "bravo". Moment d'échanges mais - hélas - l'auberge est complète, il nous faut aller ailleurs. Les français randonneurs nous conseillent la Casa Carmina à l'autre bout du village. C'est difficile à trouver, mais nous y arrivons. Ce soir, nous retrouvons la vie collective dans un dortoir de 12 personnes... Mais, nous prenons aussi l'option diner et petit-déjeuner afin de reprendre des forces et manger un peu plus équilibré. En tout cas, l'aménagement de ce lieu est très spacieux et fonctionnel.

 

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B
Admiratif 👍 Merci pour ces commentaires et ces belles photos. Vous nous faites vivre une belle aventure. 😘
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M
Super les jojos. Vraiment prendre le temps de nous détailler vos journées avec des photos et après vos pedalages, on vous remercie encore. Les endroits et paysages traversés m ont l air tres agréables. Et au niveau de la langue ? L"un de vous parle bien espagnol ? Ou alors le francais est assez bien compris ? Ou l anglais ? Bonne recuperatipn dans l auberge/dortoir. Ca va vous changer de votre terasse devant la mer mais c est souvent la promesse de beaux echanges..
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