Depuis que notre objectif de la saison est fixé, cette randonnée au Mont St Michel sur 2 jours figure sur nos agendas comme une date importante dans notre préparation.
Avec la météo capricieuse de ces dernières semaines, nous étions un peu inquiet à la perspective de partir 2 jours. Or, tout s'est bien passé : pas une goutte de pluie, un vent très favorable à l'aller et faiblissant au retour quand nous l'avions de face, un soleil généreux, bref nous avons été chanceux.
Départ à 8 heures le lundi matin. Pas de problème pour quitter la ville, car en ce pont du 1er mai, le trafic est moindre. Toutefois, jusqu'au Chênes Secs il faut rester vigilant, mais avec notre "écarteur de danger" fixé à l'arrière, les véhicules se méfient et passent au large...
Les kilomètres défilent, poussé par le vent l'effort est minimal et permet ainsi de s'économiser. Nous respectons notre plan de marche avec... 15 minutes d'avance !
Première halte en pleine campagne, Jocelyne - qui a fait la une des médias la semaine dernière à l'occasion de l'ouverture du Mémorial des Déportés de la Mayenne - pose devant un panneau incongru à cet endroit. De là à dire que c'est elle le monument historique, il y a un pas que je ne franchirai pas...
Nous continuons sur les routes tranquilles qui conduisent à Fougères par Juvigné et Luitré. Il y a bien quelques petites grimpettes, mais les jambes sont bien affûtées et la caresse du vent transmet un coup de pouce appréciable.
Il n'y a pas de hasard : alors que nous garons notre tandem devant un bar à Fougères pour prendre un bon chocolat chaud, c'est le moment que choisit Marie-Agnès pour arriver avec son véhicule.
Au Ferré, lieu de notre arrêt déjeuner, l'avance est de près d'une demie heure. Nous dégustons avec délices le pique-nique concocté par Marie-Agnès. Nous faisons même une petite sieste sous le soleil : que c'est agréable.
Rallier la 8eme merveille du monde n'est qu'une formalité. Je demande à Marie-Agnès de nous prendre tous les 2 en photos devant le Mont au lieu-dit La Rive. Voici la plus réussie (et je ne vous montre pas les autres afin de ne pas compromettre la carrière de photographe de notre amie...) :
Arrivée au Mont St. Michel à 15 heures. Le compteur affiche 93 km et près de 20 de moyenne, ce qui constitue un double record pour notre tandem !
L'environnement est tout chamboulé avec l'accès au Mont possible seulement par des navettes ou à pied. Nous tentons quand même de nous y rendre en vélo. Mais une sympathique jeune policière nous en empêche. Elle comprend tout à fait que c'est ridicule, mais c'est ainsi.
Nous y allons quand même mais à pied... 4 km aller - retour. Je me fais chambrer par les femmes car ma tenue hétéroclite (qui s'assimile plus à un pyjama) ne passe pas inaperçu apparemment... Le ridicule ne tue point dit-on.
Le temps se couvre et quelques gouttes accompagnent notre promenade dans les ruelles du Mont. Nous avons faim et nous réfugions dans une crêperie. Pause agréable. Hélas, à la table voisine, une famille "cas soc" gâche notre tranquillité.
Jocelyne et moi attendons avec impatience l'heure où Marie va se coucher car nous lui avons réservé un petit bizutage : le lit en portefeuille !
Une bonne nuit dans cet hôtel tranquille et un soleil radieux au petit matin. Le petit déjeuner copieux est apprécié. Parce que je suis obstiné, je décide - contre l'avis des femmes de tenter de rallier le Mont St. Michel avant de repartir. Mais la patrouille surveille et nous sommes refoulés une nouvelle fois. Mais pas sans faire une photo :
Les jambes sont plus lourdes que la veille et le vent - comme prévu - vient tempérer nos ardeurs... Heureusement, le soleil si généreux nous gratifie d'une belle luminosité. L'arrêt au Ferré est le bienvenu. Comme prévu, nous voyons les 3 vagues des cyclos de Laval Nord passés : le groupe parti à 7h30 passe en premier, celui parti à 7h arrive devant nous 10 minutes plus tard, tandis que nous croisons le groupe de 8h alors que nous repartons vers Fougères.
Marie-Agnès nous laisse:
Mais elle va à nouveau être précieuse pour l'intendance et le pique du midi pris à Luitré après une arrivée difficile : j'ai tout mis à gauche mais face au vent notre machine vacille. Nous réussissons à ne pas mettre pied à terre et récupérons bien installés au soleil sur le parking derrière l'église :
Nous décidons de poursuivre, malgré un bruit suspect sur mon pédalier. Celui-ci s'intensifie sur la route nous menant au Bourgneuf. Je n'ose plus appuyer sur les pédales, craignant que le pédalier ne lâche. Raisonnablement, nous stoppons au Bourgneuf et les 20 derniers kilomètres sont parcourus dans le fourgon de Marie-Agnès.
Toutefois, cette dernière grande sortie de préparation s'est révélée très positive. D'une part, cela nous a fait un bien fou de prendre le grand air, et d'autre part nous sommes rassurés avant le départ de la 1ère phase de notre grand défi de l'été : St. Nazaire - Bâle, le mardi 15 mai prochain. Jocelyne est très fière d'avoir été à la hauteur comme elle dit, et son coach encore plus fier !