Bonne nuit de repos dans la chambre d'hôte de Madame Bernabeu, une maitresse-femme au savoureux accent rocailleux. Le petit déjeuner est copieux (et l'appétit de Jocelyne est féroce, ce qui est bon signe). A cette occasion, nous discutons avec un groupe de 5 couples de cyclos qui fait le trajet en sens inverse.
Nous partons sur le coup de 9 heures, la température est fraiche (environ 10°), le vent déjà violent et défavorable (de 3 / 4 face), mais le soleil est encourageant et les premiers kilomètres fort plaisants.
Mais la voie sur la berge se rétrécit a nouveau et devient dangereux pour notre convoi...
Nous décidons de prendre une route qui suit le chemin du canal. Avec le vent de face, c'est un autre défi, mais qui nous semble préférable au risque de chute.
En fin de matinée, le soleil disparait et, avec ce vent de nord-ouest qui ne faiblit pas, il fait froid : la température ne dépasse pas 15° dans la journée. Jocelyne a enfilé un pull en plus de son maillot et de son coupe-vent.
Les arrêts sont de brèves durées, car nous nous refroidissons. Le pique-nique du midi est frugal. Après le sandwich jambon - fromage, le chausson aux pommes est extra. Nous décidons d'en reprendre un autre. Je retourne dans la boulangerie : il n'y en a plus...
Jocelyne pressent la pluie, ce qui fait que nous décidons d'avancer aussi vite que possible. D'ailleurs, l'allure est bonne et notre avancée très régulière sur le chemin du canal, à cet endroit fort praticable.
Notre bonne avancée est contrariée par deux cordes d'amarrage d'un bateau de touriste. Son occupant (un anglais) n'a rien trouvé de mieux que de s'accrocher aux arbres sans se préoccuper du passage des vélos. Comme la barrière de la langue ne permet pas de se comprendre, je sors un canif de ma sacoche et menace de couper sa corde ; lui ressort avec une masse ! Dialogue musclé...
Jocelyne tente - en anglais - de lui faire comprendre l'incivisme de son geste, mais il semble ne rien en avoir à foutre.
Nous continuons toujours sous le froid, le vent et la menace de pluie. A Trebes, nous cherchons en vain un café ouvert pour prendre un bon chocolat chaud et nous réchauffer.
Reste à présent à gérer l'arrivée dans Carcassonne. Heureusement, le GPS (intégré sur mon iPhone) est efficace et nous emmène sans difficulté aux Florentines, notre chambre d'hôte de la nuit. Il n'est pas 17h.
Une bonne toilette permet de nous revigorer, même si nous sommes beaucoup plus frais que la veille. La chambre d'hôte est située à 500 mètres de la Cité. Nous nous y rendons à pied, mais le vent et le froid ne sont guère propices au tourisme (d'autant plus que pour limiter les bagages, nous avions pris l'option d'éviter les vêtements chauds...).
Comme bien d'autres visiteurs, nous nous réfugions dans une brasserie. Autour d'un copieux repas, nous reprenons des forces...