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Etapes 38 et 39 : De Mondonedo à Santiago

Etape 38 : Mondonedo - près de Friol (78 km)

Même si l'hôtel était confortable, nous n'avons pas aussi bien dormi cette nuit. C'est ainsi. Et, au matin, des petites douleurs nous font comprendre que l'effort est là et laisse des traces sur nos organismes de "vieux"...

Inquiétude aussi question hébergement, car l'auberge sollicitée pour la nuit suivante est complète et il nous faut aussi trouver un lieu pour les deux nuits à Santiago. Nous devons donc solliciter d'autres lieux... Honnêtement, Joël trouve que réserver avant de partir est plus confortable, car c'est une préoccupation de moins.

Par ailleurs, on nous avait dit qu'il était inutile de réserver, qu'il y avait de la place partout. C'est loin d'être le cas. Et nombre de randonneurs sur le camino anticipent et réservent à l'avance. La preuve : au petit déjeuner ce matin, nous voyons arriver un taxi qui déposent les grosses valises de 4 randonneurs "pèlerins", certainement pour la nuit à venir...


Départ de Mondonedo vers 8h30 avec une erreur d'aiguillage dès la sortie de la ville. Résultat : 3 km de plus... Nous sommes à 130 mètres d'altitude à Mondonedo et, 7 km plus loin, nous dépassons les 500 mètres, donc ça grimpe, mais gentiment et régulièrement.
 

Le temps est - pour l'instant - plutôt dégagé et doux (18°), cela ne sera pas toujours le cas, même si, nous sommes chanceux, puisqu'une grosse averse s'abat juste après notre arrivée !

La route est différente des jours précédents. Après la montée plaisante du départ, nous arrivons sur un plateau qui nous propose des montagnes russes.

Si bien que nous atteignons notre ville principale du jour, Vilalba, un peu avant midi. Nous faisons des provisions pour les repas du midi et du soir.

Il est compliqué de quitter la ville du fait d'un sens unique et pas vraiment de solution. Un homme nous suggère alors de passer par le trottoir. Bonne idée, car nous tombons sur un arbre décoré d'une ribambelle de napperons brodés qui sont suspendus dans une petite rue. C'est magnifique à voir.

Encore 4 km et nous nous arrêtons pour le pique-nique. Les deux conditions souhaitées sont remplies : un banc et un abri (de bus scolaire). Cerise sur le gâteau, cet arrêt est situé devant l'église et surtout le cimetière.
 

Car, depuis hier, nous sommes étonnés par la structure des cimetières galiciens. En fait pas de tombeau en terre, mais les cercueils sont superposés dans des niches en hauteur. Nous trouvons ça très original et d'une grande beauté architecturale.
 

Et nous ne sommes pas les seuls : un français vient photographer le lieu, il vient de Brest.

Nous trouvons aussi très original les pierres plates que l’on trouve un peu partout en guise de clôture.

Encore 30 km après le repas, mais si nous quittons la grande route, elle ne devient pas pour autant plus difficile. Hormis un passage de 200 mètres à 16% !


Notre hôtel du soir est situé dans un coin perdu, petit hameau rural. C'est un lieu plutôt chic. L'accueil est sympathique et - alors que nous devions dormir dans un dortoir - suite à une erreur de la part de l'hôtesse, nous nous retrouvons dans la plus belle chambre de cet hôtel avec suite et spa intégrés, pour le prix d'une chambre ordinaire. Quelle chance !

Nous allons pouvoir profiter de cette dernière soirée sur le camino del Norte, puisque demain c'est l'arrivée à Santiago.

Étape 39 : Friol - Santiago de Compostela (83 km)

Bonne nuit, mais la mise en route du matin est un peu plus difficile pour Jocelyne en raison d'une douleur dans le dos. Un copieux petit déjeuner nous attend au restaurant de l'hôtel. La température est fraîche (et va le rester jusque vers 11h), mais le ciel est dégagé.


Comme souvent, départ vers 8h30. A peine 3 km et il faut déjà se mettre à l'ouvrage par une côte atteignant les 12%. La montée se prolonge jusqu'à atteindre l'altitude de 740 mètres, notre point culminant sur ce périple.


Mais ensuite quel bonheur, nous profitons de belles descentes pour avaler les kilomètres, si bien qu'il est 10h30 et nous avons déjà fait la moitié du parcours du jour, dans la petite ville d'Arzua. C'est ici que nous rejoignons le Camino Francès, qui - comme le Camino del Norte (que nous suivons) mène à Santiago, qui n'est plus qu'à 36 km. Nous découvrons l'affluence de ce chemin qui long bien souvent la route.
 

Et sommes mêmes surpris, car nous avons appris au fil des jours à saluer amicalement les randonneurs de Compostelle du traditionnel "Buen Camino !". Or, ceux que nous croisons ce matin, ne répondent rien. Sont-ils blasés après ces longues journées de marche ou alors trop fatigués peut-être ?

Nous rencontrons également de nombreux randonneurs en vélo, surtout VTT, dont certains équipés - comme nous - d'une assistance électrique.

Entraînés par ce mouvement, nous avons hâte d'arriver à Santiago. Jocelyne s'est enfin réchauffée et enlève sa veste rouge, nous pouvons donc avancer à bonne allure.

Et c'est à 13 heures que nous atteignons le Monte do Gozo qui surplombe la ville de Santiago. C'est là que nous partageons notre pique-nique plutôt frugal, mais avec le reste du fromage de la veille, cela vaut une bonne pâtisserie.

Monte do Gozo c'est aussi un souvenir pour Joël, puisqu'en 1989 il a assisté à la rencontre avec le pape Jean-Paul II qui se déroulait dans la grande prairie toute proche. Souvenir, souvenir.

Après avoir pris notre temps, nous descendons vers le coeur de la ville et son incontournable cathédrale.

Il est 14h30 quand nous nous retrouvons devant la grande place, inondée de monde : pèlerins comme touristes. Nous ne passons pas inaperçus avec notre machine, mais nous n'avons qu'une hâte : faire tamponner officiellement notre "Crédencielle" au bureau des Pèlerins. Nous avons du mal à trouver ce lieu. Une fois fait, contrairement à ce que nous avons lu dans les guides, l'attente n'est pas trop longue. Nous sommes quand même surpris car il y a 17 guichets d'ouverts. Et comme à la Sécu ou à la boucherie il faut prendre son ticket avant d'accéder au guichet.


Curieusement, la personne qui valide le carnet de route est une française de Martigné-Ferchaud, pas si loin de Cossé donc. Elle fait ce travail bénévolement, par période de 15 jours.

Pour aujourd'hui, ça suffit. Nous avons hâte de gagner l'hôtel situé à la périphérie de la ville. Ce qui est fait à 16h.

Nous sommes contents de pouvoir récupérer car 6 jours de vélo consécutifs - surtout sur un tel relief - commencent à bien nous entamer. La journée de repos de demain ne sera donc pas de trop...

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D
Bravo. Vous êtes beaux devant la cathédrale, même si avec casque et lunettes il faut le savoir que c’est bien vous ! Bon repos à Santiago, vous l’avez bien mérité d’autant que ce n’est pas terminé pour vous.<br /> Quant à nous, nous partons Mardi. Bus de Rennes à Burgos, puis Burgos - Léon. Et départ chaussures aux pieds, Jeudi. Prévoyons en 15 étapes.
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M
Voilà ça y est ! Saint Jacques ! Bravo (meme si ce n est pas fini.) Il semble y avoir beaucoup de monde là-bas et des pelerins organisés, avec reservations et tout et tout. J aime bien vos details de péripéties hôtelières. Et j ai bien capté l importance des abris et des bancs. Reposez vous bien avant la suite. Vous allez voir le cap finisterre ?
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