Dimanche 12 juin à Liège
Une journée passée avec Jacques et Michèle, Alix et Jean-Claude.
Albert, le père de Jacques et Alix a connu Arsène, le père de Jocelyne dans le camp de concentration de Dora. Après la guerre, les deux familles se sont retrouvées et les enfants se sont côtoyés à Mayenne chez les parents de Jocelyne (Photos et petit film de cette époque transmis à Jacques et Alix).
Plus de 60 ans après, il s’agit de retrouvailles émouvantes et nous avons bénéficié de guides très à notre écoute pour visiter la belle cité liégeoise et nous restaurer généreusement 😊. Moment émouvant encore au moment de la séparation, mais avec promesse de se revoir, en France sans doute la prochaine fois.
Voici quelques images de cette belle journée ensoleillée.
Le marché de Liège :
La montagne de Bueren : 374 marchés qui donnent sur la citadelle de la ville :
L’enclos des fusillés de la guerre 39-45, situé tout près de la citadelle :
Le palais épiscopal, siège de la principauté de Liège :
La maison familiale d’enfance de Jacques et Alix (située derrière eux) :
Goûter sous la tonnelle chez Alix et Jean-Claude :
Lundi 13 juin - étape Liège - Leopoldburg : 99 km
Après cette belle journée de repos à Liège, c’est reparti pour 4 longues étapes…
Passage de 10 km aux Pays-Bas et traversée de la ville de Maastricht, avant de revenir en Belgique, côté flamand cette fois (les panneaux nous l’indiquent clairement, nous ne sommes pas en Bretagne avec la double indication…).
C’est une région de charbonnages et il reste encore de nombreuses mines, notamment dans le secteur de Genk.
Alors que nous sommes installés pour notre pique-nique, une dame, intriguée par notre engin, vient discuter. Elle nous explique alors, en anglais bien sûr, comment sa ville est passée de 3000 habitants à 60000 du fait de l'industrie liée au charbonnage et autres explications. Un échange spontané très conctructif.
Si nous avons quitté les rives de la Meuse, de belles pistes cyclables longent la plupart des routes, et nous apprécions aussi les pistes dans les sous-bois, même si ça nous rallonge un peu… En tout cas, le vélo est roi et les automobilistes très prévenants 😊 envers les vulnérables cyclistes que nous sommes.
Mardi 14 juin - étape Leopoldburg - Dordrecht : 124 km
Le soleil est revenu, même si la température laisse encore à désirer.
Nous partons de plus en plus tôt : 9h30 au début, puis 9h, ce matin nous quittons notre chambre d’hôte à 8h15 (chez la sympathique et charmante Sarah).
Il faut dire que c’est notre plus longue étape (avec celle de jeudi prochain).
Cette fois, nous sommes pour de bon aux Pays-Bas (après la petite incursion d’hier du côté de Maastricht).
À nouveau, nous sommes épatés par le réseau cyclable et la multitude de pratiquants, dès le plus jeune âge.
Jeunes enfants assis dans un petit siège devant leur parent, ou derrière ou parfois les deux. Nombreux écoliers de tous âges, vélo cargot avec plusieurs petits dans la caisse... tous non casqués...le vélo est vraiment pour tous aussi naturel que la marche, voire plus.
Nous traversons des paysages assez variés, notamment des parcs naturels, et - au milieu de l’un d’eux - une image symbolisant le mieux la Hollande : le moulin.
Mercredi 15 juin - étape Dordrecht - Amsterdam-Zandaan : 110 km
Encore une grosse étape sous un temps qui devient franchement chaud (25 degrés) avec un vent défavorable.
Coup de cœur pour les moulins de Kinderdijk au petit matin. Il n’y a presque personne, nous en profitons pour actionner le drone, ce qui donne cette belle image.
Nous traversons la Hollande, dont la particularité c’est d’être parcourue d’une infinité de canaux, où nous voyons beaucoup de volatiles, qui ne sont pas vécus comme invasifs (ce qui était le cas dans les Ardennes du fait des déjections). Ici, tout est propre et aucun volatile n'est agressif, tant l'espace naturel leur est propice.
Jocelyne s’en donne à cœur joie pour prendre des photos…Sur notre vélo, en pleine nature, sensation de plénitude, liberté...
Nous approchons d’Amsterdam et, avec la chaleur, apprécions une bonne coupe glacée 😊.
C’est l’occasion d’échanger avec Mark, un jeune néerlandais fort sympathique, qui, grâce encore une fois à notre engin spécial, nous interpelle avec un grand sourire.
Nous nous asseyons à sa table et entamons la conversation autour de notre projet car il est curieux de le découvrir. Heureusement pour Jocelyne, son anglais est aisé à comprendre.
Traverser Amsterdam en fin d'après-midi se révèle périlleux et stressant non à cause des voitures, mais de la multitude des vélos qui débouchent de partout forçant le passage. Ce qui fait, que nous n’allons pas jusqu’à la statue érigé en l’honneur de Spinoza (philosophe préféré de Joël). Avec notre tandem chargé, difficile de manoeuvrer sereinement dans ce trafic. En quittant la ville, nous voyons l’attrait des hollandais pour la nature, le farniente, la baignade.
Amsterdam traversée, le final est aussi très compliqué : difficile de trouver la route qui mène à notre hôtel du soir (dans la banlieue nord d‘Amsterdam). Et heureusement qu’un bac nous permet de passer sur l’autre rive : comme le matin près des moulins de Kinderdijk.
Il est 19h quand nous posons enfin nos valises.
Jeudi 16 juin - étape Amsterdam-Zaandam - Ijsselmuiden : 130 km (record battu 😊)
Nous avons une pensée pour Jeanne, notre petite-fille, qui passe son bac de français ce jour.
Nous appréhendions cette journée (après déjà de longues étapes les 3 jours précédents).
Néanmoins, nous sommes récompensés, avec la belle traversée de la longue digue (28 km de long sur une largeur moyenne d’à peine 100 mètres).
Cette digue sépare deux immenses lacs d’eaux douces : l’Ijsselmeer et le Markermeer et permet d’aménager d’innombrables polders traversés par des milliers de canaux.
Si la fin a été longue, une bonne journée de repos dans un logement atypique (cf photo) nous attend.
Petit bilan provisoire
Déjà 14 étapes (sur 22) de faites et près de1400 km de parcourus. Si le parcours est plaisant, il faut reconnaître que les étapes sont trop longues et se révèlent usantes pour l'organisme. Si la chaleur reste très supportable - entre 20 et 25° maxi - (contrairement à la canicule qui sévit en France), nous sommes l'un et l'autre un peu affaiblis : Jocelyne a connu une crise de diverticulite lundi et mardi et Joël depuis mardi est très atteint par les pollens et a sans doute pris froid. Mais, pas de panique, Jocelyne a été prévoaynte... Il faut donc gérer l'effort et, aujourd'hui, nous allons essayer de nous reposer.
Logiquement, nous devrions rallier Copenhague d'ici une huitaine de jours (avec des étapes plus courtes désormais), nous réfléchissons déjà à réaménager notre périple vers Lisbonne : plus court (1500 km) ou alors sur plus longtemps, avec moins de bagages ou une autre formule d'accompagnement.